Hypothèques: fonds propres
L’apport financier personnel pour acquérir son logementVous vous y voyez déjà: propriétaire d’un logement chic avec vue sur le lac de Morat, ou d’une vieille maison à la campagne, que vous retapez selon vos envies. Grâce aux hypothèques Mobilière, votre rêve peut devenir réalité. Au plus tard au moment de planifier les étapes concrètes de l’achat, vous devez vous poser les questions suivantes: qu’est-ce qui est considéré comme fonds propres? Et de combien en ai-je besoin? Commençons par clarifier ce que sont les fonds propres.
Que sont les fonds propres?
Le terme «fonds propres», ou «capital propre», désigne le capital qu’un acquéreur réunit lui-même pour financer l’achat d’un bien immobilier. Ces valeurs patrimoniales s’ajoutent à l’hypothèque dans le processus d’achat. Concrètement, il s’agit de la différence entre le prix d’achat du logement et le montant de l’hypothèque.
Qu’est-ce qui est considéré comme fonds propres?
Les fonds propres autorisés dépendent de l’utilisation prévue du bien immobilier: allez-vous y habiter toute l’année? L’utiliser comme logement de vacances? Le louer?
Si vous entendez y habiter, plusieurs types de fonds propres sont envisageables: titres, avoirs en compte, avoirs des 2e et 3e piliers (pilier 3a), polices d’assurance mises en gage, donations ou avancements d’hoirie. Outre le retrait de capitaux du deuxième pilier (caisse de pension), une mise en gage est également possible. Pour cela, vous déposez votre avoir de prévoyance auprès de la banque comme caution. Les prestations de rente restent inchangées.
Attention: en règle générale, les retraits des deuxième et troisième piliers sont imposés. De plus, les retraits entraînent une diminution de votre prévoyance vieillesse et éventuellement aussi des prestations de risque telles que la rente AI. Gardez tout cela en tête et discutez-en avec votre conseiller Mobilière.
Si vous souhaitez acquérir un logement de vacances, vous ne pouvez pas financer cet achat par un retrait des deuxième et troisième piliers. À la place, vous pouvez exploiter vos avoirs en compte et vos titres. Vous devez par ailleurs rassembler davantage de fonds propres que pour un logement servant de résidence principale.
En ce qui concerne les objets de rendement, que vous achetez pour ensuite les louer, encore d’autres dispositions s’appliquent. Selon l’usage final du bien immobilier en question (résidentiel ou commercial), la part de fonds propres requise augmente. Comme pour les logements de vacances, les avoirs de prévoyance ne peuvent être utilisés, seuls les avoirs en compte et les titres sont acceptés.
N’oubliez pas que les différentes possibilités de financement pour constituer des fonds propres présentent des risques variés. Ainsi, un bailleur de fonds peut exiger le remboursement d’un prêt si aucune disposition contraire n’a été convenue. En cas de retrait du troisième pilier, l’argent peut venir à manquer à la retraite.
Lors de l’acquisition d’un bien immobilier, d’autres frais sont également à prévoir, tels que les frais de notaire, qui peuvent fortement varier d’un canton à l’autre. Vous trouverez une vue d’ensemble des frais ponctuels et des frais courants en lien avec l’achat d’un logement dans notre guide.
Une planification financière prudente vous aidera à éviter les risques trop importants. Nous vous conseillons volontiers dans les domaines du financement, des assurances et de la prévoyance.
De quel volume de fonds propres ai-je besoin?
Le montant minimal de fonds propres peut varier en fonction des prestataires et dépend aussi de l’utilisation prévue du bien immobilier.
Pour un bien immobilier destiné à l’usage propre, le montant minimal représente le plus souvent 20% de la somme totale. Cela signifie que l’acquéreur couvre les 80% restants par une hypothèque. Normalement, 10% des fonds propres doivent être des fonds propres purs, c’est-à-dire provenir d’avoirs en compte, de titres, des piliers 3a/3b, d’un avancement d’hoirie ou d’une donation. Les 10% restants peuvent être retirés de la caisse de pension.
Pour les logements de vacances, la plupart des prestataires exigent généralement 30 à 40% de fonds propres.
Quant aux objets de rendement, la part de fonds propres est d’au moins 25%. Pour les immeubles à usage commercial, cette part peut aller jusqu’à 50%.