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Quand le robot de traite est piraté

Derrière ce qui ressemble à de la science-fiction se cache une triste réalité: les cyberattaques visant les exploitations agricoles. Face à l’automatisation croissante du secteur de l’agriculture, des mesures contre la cybercriminalité s’imposent avant que des exploitations ne se retrouvent soudain entièrement paralysées.

Temps de lecture: 2 minutes
Dernière mise à jour: avril 2025

La cybercriminalité, qui progresse à travers le monde, utilise des méthodes de plus en plus raffinés. Le but des pirates informatiques? Gagner de l’argent, beaucoup d’argent, en recourant au chantage et à la fraude en ligne. Une cyberattaque peut commencer par un e-mail frauduleux. «Nous avons récemment eu le cas d’un agriculteur qui a cliqué sur le fichier joint à un e-mail en apparence inoffensif, raconte Ernst Bühler, inspecteur des sinistres à la Mobilière et agriculteur de formation. Ce fichier contenait toutefois un programme malveillant, qui s’est immédiatement installé et a paralysé le réseau.» Même le robot de traite ne fonctionnait plus. Fallait-il donc traire la centaine de vaches à la main? Impossible! «Nous avons aidé à mettre tout de suite en place une salle de traite et à organiser au plus vite l’intervention de spécialistes informatiques», relate Ernst Bühler. Trois jours ont été nécessaires pour rétablir le réseau et remettre le robot de traite en marche.

De telles attaques n’ont pas seulement le pouvoir de paralyser des robots de traite. Les systèmes d’affouragement automatiques, de gestion des troupeaux et de ventilation, les boutiques en ligne, les systèmes de facturation (p. ex. avec des coopératives laitières), entre autres, sont eux aussi menacés. Pour une exploitation agricole, ces actes de piratage deviennent vite un problème, car ils génèrent des coûts élevés et mobilisent beaucoup d’énergie. Ils peuvent même constituer un danger pour le bien-être des animaux.

Limiter au maximum la vulnérabilité

Moins une exploitation est protégée, plus elle risque d’être la cible d’une cyberattaque. Quelques mesures simples peuvent déjà contribuer à réduire ce risque:

Un hacker peut se cacher derrière un e-mail en apparence inoffensif mais contenant un programme malveillant dans la pièce jointe. C’est pourquoi vous devez contrôler attentivement la provenance de l’e-mail avant d’ouvrir une pièce jointe.

Saisissez vos mots de passe et données de carte de crédit uniquement sur des sites dignes de confiance.

Utilisez des mots de passe sûrs et changez-en régulièrement.

Faites une sauvegarde régulière des données de votre exploitation en utilisant pour cela un disque dur externe, à conserver séparément dans un endroit sûr.

Installez un logiciel antivirus performant sur votre ordinateur. Il reconnaîtra et éliminera automatiquement les programmes malveillants.

Actualisez votre logiciel avec les mises à jour du fabricant dès qu’elles sont disponibles. Vous corrigerez ainsi les failles susceptibles d’être exploitées par un pirate informatique.

Quel est le degré de vulnérabilité de votre exploitation?

Le cybertest de la Mobilière vous permet de savoir rapidement, gratuitement et de façon anonyme ce qu’il en est de votre cybersécurité. Prenez cinq minutes pour répondre à treize questions adaptées aux exploitations agricoles. À partir de vos réponses, vous obtiendrez immédiatement une évaluation de vos cyberrisques et pourrez mettre en œuvre des premières mesures au plus vite.

Se couvrir en cas de problème

Vous êtes victime d’une cyberattaque? Notre cyberassurance est là pour vous aider. En cas de perte, de destruction ou de vol de données, la Mobilière prend en charge les frais liés à l’intervention d’experts informatiques qui éliminent le programme malveillant et restaurent les systèmes touchés. Si les hackers exercent sur vous une tentative de chantage, la Mobilière confie les négociations à des experts chevronnés. Au cas où l’interruption d’exploitation provoquerait une perte de revenu, l’assurance prend ces coûts en charge. La Mobilière indemnise également la perte d’argent résultant d’une cyberattaque sur des systèmes de paiement numériques. Elle intervient aussi pour toute atteinte à la personnalité, par exemple lorsque le magasin de la ferme est l’objet de propos diffamatoires sur un forum en ligne. La Mobilière apporte alors une aide financière juridique pour faire retirer sans délai la contribution incriminée.