
Notre contribution à la recherche sur la grêle
En Suisse, la grêle cause chaque année des millions de francs de dégâts. Pourtant, en raison d’une base de données limitée notamment, les recherches sur la grêle sont rares en comparaison d’autres phénomènes météorologiques et dangers naturels. Nos partenariats avec le Laboratoire Mobilière de recherche sur les risques naturels et l’Office fédéral de météorologie et de climatologie (MétéoSuisse) visent à mieux comprendre la grêle et à réduire à long terme les dommages qu’elle provoque.
Le réseau suisse de mesure de la grêle
En Suisse, la grêle est le deuxième risque naturel le plus «coûteux» après les inondations. Chaque année, elle cause des millions de francs de dégâts aux véhicules, aux bâtiments et à l’agriculture. Un réseau de mesure inédit a été mis sur pied, afin d’améliorer les prévisions et les alertes relatives à la grêle et de réduire les dommages occasionnés. La région du Napf, le Jura et le sud du Tessin sont les trois zones du pays les plus fortement exposées aux averses de grêle. Voilà pourquoi, 80 capteurs entièrement automatisés y ont été installés. Ils enregistrent la taille des grêlons, l’énergie libérée par l’impact et l’heure de la précipitation. Les données obtenues sont ensuite utilisées pour valider et améliorer les données recueillies par les radars de MétéoSuisse.
Faites avancer la science
Souhaitez-vous contribuer vous aussi à la recherche sur la grêle? Avec le concours du Laboratoire Mobilière de recherche sur les risques naturels, MétéoSuisse a modifié son application et y a introduit une fonction qui permet de signaler les épisodes de grêle. Tout le monde peut saisir les données relatives à l’événement, comme la taille des grêlons, l’heure et le lieu de l’averse, en deux étapes très simples. Le public peut ainsi contribuer à combler la lacune existant entre les informations fournies par les radars et les mesures au sol faites par les capteurs.
Mieux comprendre la grêle
Dans le cadre de son engagement sociétal, la Mobilière soutient la réalisation, l’exploitation et l’entretien du réseau suisse de mesure de la grêle à hauteur d’un million de francs. De leur côté, le Laboratoire Mobilière de recherche sur les risques naturels, MétéoSuisse et d’autres partenaires exploitent les données ainsi recueillies dans des projets de recherche, l’idée étant d’optimiser les prévisions et les avertissements. La combinaison des radars météorologiques les plus modernes et des avertissements lancés par l’application de MétéoSuisse et par le réseau suisse de mesure de la grêle font de la Suisse un véritable laboratoire de recherche sur la grêle.
Grêle en Suisse: des réponses intéressantes à trois questions fréquentes
Les scénarios climatiques en Suisse prévoient des précipitations de plus en plus extrêmes. Les épisodes de grêle vont-ils s’intensifier à l’avenir?
La grêle va souvent de pair avec de violentes précipitations, certes, mais sa formation est plus complexe. Les tendances sont moins aisément identifiables et nettement plus difficiles à prévoir que celles des fortes précipitations. Toutefois, il est probable que les grêlons tendent à devenir plus gros.
Vous trouverez plus d’informations sur la grêle dans les modules didactiques du Laboratoire Mobilière de recherche sur les risques naturels.
Combien de jours de grêle compte-t-on en moyenne dans une localité donnée?
Le nombre moyen de jours de grêle dépend du lieu. Dans le sud du Tessin, par exemple, on peut observer jusqu’à trois jours de grêle par saison.
Dans le cadre du projet Climatologie de la grêle en Suisse, le Laboratoire Mobilière de recherche sur les risques naturels a contribué à améliorer les bases actuelles visant à évaluer le risque de grêle, en collaboration avec plusieurs offices fédéraux, assurances et instituts de recherche. Il en a résulté l’établissement d’une climatologie uniforme de la grêle en Suisse, à échelle fine et actuelle, complétée en permanence par des données de MétéoSuisse.
Quelle taille les grêlons peuvent-ils atteindre?
Les plus gros grêlons jamais documentés à l’échelle mondiale avaient un diamètre d’un peu plus de vingt centimètres et pesaient 900 grammes. En Suisse, de très gros grêlons ne sont pas exclus: le 28 juin 2021 à Wolhusen, dans le canton de Lucerne, par exemple, on a répertorié des grêlons de neuf centimètres de diamètre. Vous trouverez d’autres informations passionnantes sur la grêle sur le site web https://www.hagelforschung.ch/fr.