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Conflit commercial: escalade en vue? (2/2018)

Ces dernières semaines, les marchés sont passés par tous les états d’âme. Le président américain est-il sérieux lorsqu’il menace d’augmenter les droits de douane sur d’autres produits importés? Les pays concernés prendront-ils des mesures de rétorsion? Le conflit peut-il dégénérer en guerre commerciale? Autant de questions qui préoccupent et déstabilisent les investisseurs.

Il est difficile de savoir comment les relations commerciales vont évoluer, notamment avec les États-Unis. Même la réglementation de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) semble ne plus avoir cours. Si la première économie du monde ne la respecte plus, les traités multilatéraux perdront beaucoup de leur substance. Le principe de l’égalité de traitement est au cœur des débats. Et force est de constater que dans certains cas de figure, les États-Unis sont défavorisés. Ainsi, les voitures produites dans l’UE et importées aux États-Unis sont soumises à des taxes moins élevées que celles effectuant le trajet inverse. Il est compréhensible que le gouvernement américain cherche à faire «avancer les négociations» dans ce domaine. Cette industrie puise ses racines dans une région des États-Unis où Donald Trump a récolté de nombreux suffrages en novembre 2016, et des élections intermédiaires sont déjà prévues en novembre prochain.

Une interdiction des importations serait dramatique

Nous sommes convaincus que le gouvernement américain sait qu’une guerre commerciale sur un large front aurait aussi des conséquences négatives pour les États-Unis. Les prix de nombreux produits augmenteraient, pénalisant avant tout les électeurs de Trump. Un blocage des importations serait encore plus dramatique. Car les processus de production et de livraison mondiaux sont tributaires les uns des autres, si bien qu’une interdiction des importations pourrait entraîner un effondrement de la production.

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La progression continue des échanges internationaux en est la parfaite illustration. L’histoire montre également que le protectionnisme pèse sur l’économie. Les États-Unis en ont déjà fait l’expérience dans les années 30. Tous ces arguments ne parlent pas, selon nous, en faveur d’une escalade du conflit commercial.

Une situation toujours imprévisible

La situation reste néanmoins imprévisible. Le comportement du président US notamment suscite bien des interrogations. Dans quelle mesure sa rhétorique doit-elle être prise au sérieux? S’agit-il d’une tactique de négociation? Il faut s’attendre à de nouveaux droits de douane ponctuels. En outre, la dynamique économique semble s’essouffler dans certaines régions du monde et les valorisations de diverses classes d’actifs, comme les actions, restent élevées. Ces développements nous ont incités à faire preuve d’une plus grande prudence et à diminuer les risques liés aux portefeuilles. Nous avons donc réduit la surpondération des actions. Le conflit commercial ne devrait certes pas s’aggraver, mais nous pensons que les marchés d’actions ne recèlent qu’un potentiel limité et que les risques augmenteront au cours des prochains mois.

Obligations

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Intérêts 

Depuis le début de l’année, les taux évoluent en dents de scie. Ces mouvements se sont accentués ces derniers mois. La plupart des acteurs du marché anticipent une hausse des taux à fin 2018. Si les taux courts continueront de grimper aux États-Unis, les taux longs devraient plutôt faire du surplace. La Banque centrale européenne laissera ses taux inchangés au moins jusqu’à la fin de l’été 2019. La Banque nationale suisse doit donc maintenir ses taux à un très bas niveau pendant longtemps encore, car le cours du franc dépend du différentiel d’intérêt avec la zone euro.

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Spreads

Les primes de crédit (spreads) ne sont plus aussi stables et faibles qu’en début d’année. Les incertitudes politiques en Italie déstabilisent les marchés du crédit. Bien que le nouveau gouvernement italien ne veuille pas sortir de l’UE, les marchés se focalisent à présent davantage sur le problème de la dette des pays européens. De plus, les menaces du président américain ne facilitent guère la recherche de solutions communes. Le conflit commercial qu’il a déclenché aura des retombées sur les marchés du crédit. C’est pourquoi nous veillons à une bonne diversification et à la qualité des émetteurs lors de leur sélection.

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Monde

Le redressement généralisé de la conjoncture risque d’être interrompu par les conflits commerciaux entre les États-Unis et la Chine/l’Europe. L’introduction de taxes douanières pénaliserait de nombreuses entreprises qui ont contribué ces derniers temps à la hausse des marchés d’actions. Face à ces incertitudes, les marchés se montrent nerveux et subissent des revers. Les craintes d’assister à un renforcement des mesures protectionnistes vont perdurer. Aucun soutien ne devrait venir de la Fed qui a annoncé deux nouvelles hausses de taux. Sa politique monétaire expansive appartient au passé. Une poussée de l’inflation est même tolérée à court terme. En Europe et en Suisse, il ne faut pas s’attendre à une hausse des taux en 2018. Les marchés d’actions US ont récemment surperformé le reste du monde.

Suisse

Durant l’année en cours, les actions suisses ont fait moins bien que la moyenne. Cela s’explique par la crise politique en Italie, l’appréciation du CHF face à l’EUR et la faiblesse de Roche et de Novartis, deux pharmaceutiques à forte capitalisation. La hausse des coûts des matières premières pénalise Nestlé, autre poids lourd défensif de l’indice suisse SMI. La valorisation élevée du marché suisse des actions a diminué progressivement durant l’année en cours. Si la conjoncture mondiale devait nettement se rafraîchir et favoriser ainsi la recherche de valeurs défensives, alors la Bourse suisse pourrait reprendre des couleurs.

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