la Mobilière

Les craintes liées aux taux sont-elles justifiées? (1/2021)
Les craintes liées aux taux sont-elles justifiées? (1/2021)

Les craintes liées aux taux sont-elles justifiées? (1/2021)

Jeudi, le 4 Février 2021

Un nouveau président américain a pris ses fonctions. Dans le monde entier, les aides à l’économie font exploser les dettes publiques. Faut-il s’attendre à une hausse des taux?

Avec Joe Biden, c’est à nouveau un président démocrate qui a été élu à la tête des États-Unis. Les républicains ont également perdu la majorité au Sénat, ce qui annonce un changement de politique économique outre-Atlantique. Si, au cours des quatre dernières années, l’économie a été soutenue avant tout par des allégements fiscaux, le nouveau gouvernement mettra davantage l’accent sur les dépenses directes de l’État et adoptera de nouveaux paquets budgétaires. Cette politique économique devrait avoir une influence positive plus directe sur la conjoncture. Dans le même temps, les plans de relance économique mis en place dans de nombreux pays entraînent un endettement public record (cf. graphique).

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Considérées jusqu’ici comme des champions de l’épargne, l’Allemagne et la Suisse ont aussi sensiblement augmenté leurs dépenses en 2020, année de la pandémie. Que cela signifie-t-il pour les taux? La menace d’un revirement se profile-t-elle sur le front des taux? Faut-il s’attendre à une hausse des taux accompagnée par exemple d’une flambée hypothécaire et des loyers?

Au sein de l’Asset Management de la Mobilière, nous avons également réfléchi à ces questions et pensons que la crainte d’un revirement des taux n’est pas fondée.

Accroissement des dettes publiques

Les énormes dettes publiques peuvent aujourd’hui être financées sans charge d’intérêts. Toutefois, si les taux devaient augmenter, les pays fortement endettés devraient supporter une charge d’intérêts considérable qu’ils pourraient difficilement assumer. Compenser cette situation en réduisant les dépenses, p. ex. celles destinées à assurer le bien-être social, n’est guère envisageable dans le contexte actuel et pourrait fortement influer sur les prochaines élections, voire entraîner des troubles sociaux. Des augmentations d’impôts ne sont possibles que de manière restreinte et risquent de nuire à l’économie. Ce sont surtout les impôts sur les sociétés qui sont limités en raison de la concurrence internationale.

Dans ce contexte, nous pensons que les dettes publiques continueront pour l’instant de se creuser. La fusion de la politique monétaire et de la politique budgétaire, à savoir la monétisation des dettes publiques, est en plein essor. Les nouvelles dettes publiques financées par l’émission d’emprunts finissent en partie directement chez les banques centrales qui prennent de facto le contrôle des taux à long terme. L’an dernier, la Réserve fédérale américaine (Fed) a, elle aussi, annoncé qu’elle s’engageait dans une politique de contrôle de la courbe des taux sans préciser à partir de quel niveau de taux elle en ferait usage. L’objectif de cette mesure est de générer de l’inflation sur une longue période et de s’en accommoder. Cela doit permettre de résorber la montagne de dettes accumulées par rapport au produit intérieur brut.

Marge de manœuvre très restreinte pour la BNS

La Banque nationale suisse (BNS) dispose d’une très faible marge de manœuvre face à ces développements. Bien que la dette publique de la Suisse soit inférieure à celle d’autres pays, une hausse des taux d’intérêt entraînerait une appréciation du franc, un risque que la BNS n’est pas près de prendre. Nous pensons donc que les taux d’intérêt en Suisse se maintiendront encore longtemps à leur bas niveau.

 

Obligations

Taux d’intérêt

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La pandémie a continué de dominer l’actualité au quatrième trimestre. L’annonce faite en novembre d’un vaccin efficace contre le coronavirus était attendue dans le monde entier avec la plus grande impatience. Beaucoup de gouvernements ont soutenu leurs économies en multipliant les plans de relance, tandis que les banques centrales, Fed en tête, ont poursuivi leur politique monétaire très expansive. La Banque centrale européenne (BCE) maintient les taux à leur plancher et continue de racheter de manière systématique les emprunts des États membres plus faibles. Elle stabilise ainsi à un bas niveau la charge d’intérêts des pays concernés. Comme déjà mentionné, la BNS devra elle aussi laisser ses taux à un bas niveau. Elle a déclaré qu’elle interviendrait sur le marché des devises pour contrer une appréciation trop marquée de la devise helvétique. Au quatrième trimestre, le marché obligataire suisse a réalisé une performance de 0,52% dans un contexte positif.

Spreads

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Au quatrième trimestre, les obligations d’entreprises ont été très demandées par les investisseurs, et les primes de crédit ont continué de se resserrer. Les obligations d’entreprises cycliques en ont le plus profité, les financières offrant les meilleurs rendements. L’environnement «risk-on» a renforcé les velléités acheteuses et permis aux débiteurs de moindre qualité et moins bien notés de réaliser une bonne performance trimestrielle.

Nous restons fidèles à notre approche qualitative et profitons des opportunités qui s’offrent à nous pour procéder à des achats. En outre, nous exploitons les tendances à court terme et les phases de marché ou les excès pour gérer activement notre allocation en obligations d’entreprises.

Positionnement

Tacho: Obligations

Actions Monde

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Malgré la résurgence des cas de contamination, la crise de coronavirus n’a semble-t-il plus guère influé sur les indices mondiaux d’actions. Les Bourses ne se sont pas non plus laissées déstabiliser par les confinements partiels récemment mis en place. Globalement, l’évolution des actions a été déterminée par la stabilité des marchés, les flux de liquidités injectés par les banques centrales et le soutien garanti par la politique budgétaire des États. Avec le lancement, en novembre, de la campagne de vaccination contre le coronavirus et l’élection de Joe Biden comme nouveau président américain, les marchés mondiaux d’actions ont entamé une nouvelle phase, caractérisée par une violente rotation de styles. Les actions de valeur longtemps délaissées ainsi que les titres restés à la traîne et très affectés par la pandémie (tourisme p. ex.) ont opéré un spectaculaire retour en force et presque entièrement rattrapé le terrain perdu par rapport aux titres de croissance de qualité. Une bulle spéculative semble actuellement se former dans certains segments de marché tels que les énergies renouvelables ou dans les domaines en lien avec la mobilité électrique ou hydrogène. La persistance d’un environnement de taux bas renforce toutefois durablement l’attrait des actions. Soutenues par les repositionnements sur les actions de valeur, la faiblesse du dollar US et le bas niveau des taux, les marchés d’actions des pays émergents recèlent, selon nous, un potentiel supplémentaire, même après leur récente surperformance.

Actions suisses

Ces derniers temps, les actions suisses n’ont pas pu suivre la cadence dictée par le marché mondial à cause de leur caractère défensif. Dans cet environnement «risk-on», ce sont surtout les pharmaceutiques Novartis et Roche qui ont été délaissées par les investisseurs. Cette performance médiocre s’explique aussi par la vigueur du franc suisse face au dollar US. En revanche, les valeurs cycliques ont connu une évolution positive, car elles profitent plus que proportionnellement d’une reprise de l’économie. Grâce à l’augmentation des taux de fret et au redémarrage du commerce mondial, le titre Kühne&Nagel a enregistré de belles avances.

Positionnement

Tacho: Actions

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